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l'écrivoire
30 septembre 2013

En retard... (partie 8 : l'atelier d'écriture)

Atelier du 03/07/2013

 

Personnage choisi : Thésard en psychologie

 

Synthèse de la thèse de psychologie de monsieur F. D. « La personnalité de l’individu à travers ses écrits ».

 

Pour mener à bien ma thèse, j’ai mis en place une expérience : un atelier d’écriture dans ma commune de résidence, sur un an. À des fins d’authenticité, les participants ont été maintenus dans l’ignorance. Pendant toute une année, j’ai proposé des jeux d’écriture sur lesquels les sujets devaient écrire selon leur propre imagination. Parfois mûrement réfléchis, ces jeux d’écriture étaient également parfois complètement improvisés pour faciliter la spontanéité. Mon objectif était de pouvoir dresser un profil psychologique de chaque sujet à travers la somme des écrits qu’il a pu produire tout au long de l’expérience. Si certains sujets n’ont pas joué le jeu attendu, d’autres sujets ont en revanche montré des résultats très intéressants. Pour démontrer mon allégation comme quoi il serait possible de détecter les psychopathologies les plus lourdes à travers l’écrit, je prendrai l’exemple de monsieur E, le sujet le plus caractéristique. Les autres sujets de l’atelier se sont montrés plus ou moins sains et équilibrés, ce qui n’a pas manqué de me décevoir.

Je propose ci-après d’étudier un texte de monsieur E. pour en dégager une personnalité :

« Le soleil couchant donnait aux collines avoisinantes une teinte rougeâtre. Le calme de l’instant n’était perturbé que par les battements de mon cœur et par le bruissement lent des herbes hautes ballotées par un vent paresseux. L’instant aurait pu être heureux, si elle avait été là. Mais ce n’était pas le cas. Je regardai au loin l’horizon de la mer qui se détachait péniblement de la teinte violacée du ciel. Autour, les falaises de nacre blanc donnaient une touche de clair à ce jour finissant. La hauteur donnait tant le vertige que je me voyais tomber. ».

Le recours incessant à la première personne dénote d’une très haute estime de soi. Le fait que monsieur E. attende une femme montre un besoin compulsif des autres pour exister. Cela dit, le peu de cas porté au personnage féminin fait comprendre le besoin égal de monsieur E. de déconsidérer l’autre, toujours à des fins d'existence. Enfin, son allusion à un saut du haut de la falaise est une allusion claire à une pulsion autodestructrice issue d’une violence latente. Ces considérations me font conclure que monsieur E. est doté d’une personnalité narcissique à tendance perverse.

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